Commandé il y a trois ans à CAF, le futur train d’équilibre du territoire prend forme. Sans attendre sa mise en service, prévue en 2026, il était possible d’en découvrir une maquette à l’échelle 1 dans deux villes où sa maintenance sera assurée.
C’est à Brive-la-Gaillarde, sur la ligne Paris – Limoges – Toulouse qu’ils seront amenés à desservir d’ici 2026, avec la relation Paris – Clermont- Ferrand, qu’ont été exposées les maquettes échelle 1 des 28 futurs trains d’équilibre du territoire (TET) commandés à CAF il y a trois ans. Brive-la-Gaillarde, où un site de remisage sera aménagé en 2023 au niveau de ses voies et des quais (énergie, installations sable et vidange WC) pour les trains de la ligne Paris – Limoges – Toulouse, a reçu jusqu’au 7 décembre ces maquettes pour permettre à leurs futurs voyageurs de découvrir l’extérieur et l’intérieur du futur matériel roulant, dont l’appellation – Oxygène – a été révélée à l’occasion.
Ces nouvelles rames offriront 420 places assises (317 places en 2e classe et 103 en 1er, soit 20 places de plus qu’une rame Corail actuellement), voire deux fois plus en unités doubles. Pour la première fois en France sur des trains grandes lignes, les deux classes seront accessibles aux utilisateurs de fauteuil roulant. Outre de nouveaux sièges, l’aménagement intérieur offrira le Wifi, des prises électriques et ports USB, une information des voyageurs en temps réel, la vidéosurveillance, un espace pour dix vélos équipé de prises et « un espace logistique pour une restauration de qualité ». Dans un deuxième temps, du 15 au 17 décembre, ces maquettes devaient être présentées à Clermont-Ferrand, dont le site de remisage est actuellement en travaux pour recevoir les nouvelles rames. Ce site, dont l’électrification se poursuit jusqu’en 2023, sera équipé d’une nouvelle machine à laver les trains, alors que ses voies et ses quais seront aménagés (énergie, installations sable et vidange WC).
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Le contrat de ces nouvelles rames « TET » signé en 2019 porte sur une commande ferme de 28 rames, mais il prévoit également des tranches optionnelles allant jusqu’à 75 rames, dont 15 qui pourraient desservir l’axe Bordeaux-Marseille, pour un montant pouvant atteindre 750 millions d’euros avec ces dernières. Le coût unitaire de la rame n’a pas été révélé, certains observateurs l’estiment à moins de 20 millions d’euros, hors frais fixes.
Contrairement aux unités Coradia Liner qui ne peuvent atteindre que 160 km/h, ces futurs Trains d’Équilibre du Territoire pourront rouler à 200 km/h (sur les portions de voies qui le permettront).
En mi-mars dernier, une nouvelle convention entre SNCF Voyageurs et l’État pour la période 2022-2031 a été signée. L’objectif est d’augmenter d’environ 20% le nombre de voyageurs transportés par les TET dans les dix ans à venir.
Elle prévoit notamment le renforcement de nombreuses lignes existantes. Concrètement, 3 milliards d’euros seront investis par SNCF Réseau et l’État pour les travaux d’infrastructure nécessaires pour régénérer le réseau dont 2 milliards sur Paris – Orléans – Limoges – Toulouse (POLT) et 1 milliard sur Paris – Clermont-Ferrand.
Cela devrait aussi se traduire par la mise en œuvre d’allers-retours supplémentaires sur ces deux lignes dès 2026 avec les récentes rames « Oxygène » [anciennement appelée Confort200 et automotrice de moyenne et longue distance (AMLD)], construites par CAF.