Annoncé pour 2022, puis 2024, espéré pour la fin 2025, le Grand Paris Express s’est heurté à la crise sanitaire combinée à la douloureuse réalité du terrain. Si les objectifs olympiques ne seront pas tenus, l’ensemble des 200 km de lignes nouvelles est officiellement attendu pour 2030.
Avec la mise en service en décembre dernier de l’extension de la ligne 14 à Mairie- de-Saint-Ouen, on pourrait penser que le métro du Grand Paris avance à bon train. Après l’achèvement des creusements de la section sud de cette ligne vers Orly et d’un dernier tunnel au nord vers Saint-Denis, les délicats travaux de gros oeuvre s’achèvent. Longue de 40 km, la ligne 14 assurera, dès la mi- 2024, la liaison directe de la gare multimodale de Pleyel à l’aéroport d’Orly. Grâce à ses rames MP14 de 120 m cadencées à 80 secondes, elle pourra accueillir, à terme, un million de voyageurs par jour.
C’est, pour l’heure, la seule ligne du projet qui tient toujours son calendrier. Les autres, 15, 16, 17 et 18, toutes en chantier, sont moins avancées. Après la crise sanitaire, qui a conduit à l’arrêt des tunneliers durant plusieurs semaines, combinée à des difficultés rencontrées sur le terrain, les objectifs de mise en service ont été remis à plat.
Pas si étonnant quand on sait que la construction de 200 km de métro, pour l’essentiel en souterrain, est programmée sur une quinzaine d’années seulement. La mise en oeuvre de plus d’une vingtaine de tunneliers (23 à ce jour), dont une dizaine creusant simultanément, reste sans précédent. Au milieu de l’été, la Société du Grand Paris, dont le nouveau président du directoire Jean-François Monteils a été nommé en mars dernier, a publié un nouvel échéancier. A côté des mauvaises nouvelles comme le report de la mise en service de la première section de la ligne 16 au-delà des JO de Paris, il y a aussi quelques bonnes surprises avec plusieurs sections dont l’échéance initiale de 2030 est avancée à 2028 voire 2026.
Le sublime réseau de métro Grand Paris Express (GPE) assurera des liaisons rapides et fréquentes entre les banlieues de la capitale française tout en soulageant certaines des lignes ferroviaires urbaines les plus congestionnées de la ville. Alors que les lignes de métro 15, 16, 17 et 18 du projet géant devraient être opérationnelles entre 2024 et 2030, TRANSAMO a récemment été nommé « opérateur virtuel » pour la conduite de quatre nouvelles lignes de métro autonomes du GPE par la Société du Grand Paris (SGP) et l’Île-de-France Mobilité (IDFM). La joint-venture Transamo est composée de l’opérateur de transport français Transdev et de l’opérateur de transport urbain bruxellois STIB, et dirige un consortium qui comprend également Transdev Group et Strides International Business (anciennement SMRT International). Les quatre lignes de métro autonomes sont actuellement en construction à travers la banlieue parisienne. Jusqu’à ce que l’opérateur définitif soit choisi, l’opérateur virtuel apportera son soutien et son assistance technique au constructeur de métro.