Auditionnée le 6 mai devant le Sénat, Catherine Guillouard, la PDG de la RATP, a estimé entre 300 millions et 350 millions d’euros le montant des pertes dues à la crise du coronavirus entre mi-mars et début mai. Si on ajoute 60 millions d’euros d’impact dû à la grève contre les retraites qui s’est prolongée en début d’année, on arrive à un peu plus de 400 millions d’euros. « A la condition essentielle », ajoute Catherine Guillouard, « que notre contrat de délégation de service public soit respecté par Ile-de-France Mobilités ». La RATP estime que cette crise représente un cas de force majeur, un cas envisagé dans son contrat et qui aboutit à un partage du risque recettes entre l’entreprise et l’autorité organisatrice des transports. Mais cette dernière ne le verrait pas de cet oeil puisque la dirigeante de la RATP a affirmé avoir reçu un courrier expliquant qu’IDFM se baserait sur l’article 111 pour renégocier le contrat portant sur la période 2015-2020. « Nous sommes évidemment en discussion avec IDFM. Notre position juridique, c’est qu’un contrat ne doit pas être lu sur les seuls derniers mois mais sur l’ensemble de sa durée », souligne Catherine Guillouard. Selon elle, la position d’IDFM se comprend car, en raison des bonnes performances de la RATP dans le passé, le risque de partage des recettes serait très dé
Ile-de-France. Qui supportera les pertes de la RATP ?
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La Vie du Rail hebdo n°3781
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