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  • © L. Vaussy.

  • © L. Vaussy.

    Le Cévenol croise le train historique.

  • © L. Vaussy.

    Dès l’arrêt de la « Princesse du Rail » en gare de Chamborigaud, M. Grollemund, préfet du Gard, félicite les conducteurs du train.

Il était une fois dans La Vie du Rail 110) Son et lumière pour un centenaire. Le viaduc de Chamborigaud

25 septembre 2020
- -
Par : Reportage Alban François et Michel Cârouge

Profitez de nos archives en nous signalant ce que vous souhaitez relire et redécouvrir. Retrouvez les nouveaux matériels, les grands travaux, les événements qui ont marqué la SNCF… Une plongée dans l’aventure du rail.

Faites-nous savoir vos envies dès à présent en nous écrivant au 29, rue de Clichy, 75009 Paris ou par mail à : margaux.maynard@laviedurail.com

110) Son et lumière pour un centenaire. Le viaduc de Chamborigaud (cet article est tiré de nos archives, il date d’il y a 53 ans)

L’arrivée de la « Crampton »

« En commémorant le centenaire du viaduc du Luech, le conseil municipal de Chamborigaud veut aussi rendre hommage à tous les cheminots qui surent mener à bien une oeuvre dont l’intérêt public a été démontré depuis très longtemps… » a écrit M. Narcisse Bolmont, maire de Chamborigaud.

« A l’occasion de ce centenaire, outre la venue du train historique qui fera son entrée en gare le 8 septembre, Chamborigaud sera le point de mire de la Cévennes, aura sa 3e fête de la Châtaigne et son spectacle « Son et Lumière » au viaduc du Luech. »

« C’est avec joie que les gens de Chamborigaud accueilleront ce jour-là les représentants de la S.N.C.F. auxquels ils exprimeront toute leur gratitude et toute leur sympathie… »

Ce coup de chapeau aux « hommes du rail » mérite la réciproque, ce que nous faisons avec plaisir en plaçant en exergue l’hommage de M. le maire de Chamborigaud qui nous touche profondément.

C’est donc sous le signe du « rail » que la 3e fête de la châtaigne et de la Cévennes de Chamborigaud, organisée avec amour par un maire dynamique, secondé par son conseil municipal et le syndicat d’initiative, s’est déroulée les 8, 9 et 10 septembre au milieu d’une très grande affluence et dans une allégresse générale.

Ce fut une réussite parfaite qui honore tous ceux qui ont contribué à son succès sans précédent dans les annales cévenoles.

Il est vrai qu’un programme de choix avait été mis sur pied, d’autant qu’une heureuse conjoncture voulait que cette année soit celle du centenaire de la mise en service – 12 août 1867 – de la section Villefort-La Levade, de la ligne de chemin de fer Brioude-Alais dont le magnifique viaduc du Luech est l’ouvrage le plus remarquable.

Rien n’est donc plus juste que la participation du Rail aux fêtes de la châtaigne et de la Cévennes ; elle s’inscrit parfaitement dans l’ordre des choses les plus naturelles.

La petite ville de Chamborigaud, fière de ses 1 3 1 7 habitants, accueillait, le 8 septembre dernier, 15 000 visiteurs environ pour cette première journée de fête.

Parée de sa robe noire, ceinte de cuivres rutilants, la « princesse du Rail », héroïne du récent feuilleton télévisé, était la vedette de ce jour tant attendu des Cévenols.

Crampton

« Tout le pays a compris ce qu’était une machine à vapeur … » © L. Vaussy.

 

C’est dans un panache de fumée blanche, pointant sa haute cheminée vers le ciel azuré, que la « Crampton » d’un autre siècle apparut triomphante à toute une foule bruyante et compacte massée sur les quais. Astiquée, polie, superbe, malgré le poids des ans, la « princesse du Rail », ornée de drapeaux, fit son entrée, siffl otante et trottinante à 16 h 15 précises en gare, pour aller s’immobiliser devant les personnalités et les caméras de la télévision.

La « Marseillaise » retentit alors. Après que M. Grollemund, préfet du Gard, eut félicité les conducteurs du train historique où toute la jeunesse de Chamborigaud en costumes d’époque avait pris place, M. Gueudar-Delahaye, ingénieur principal hors classe, chef du 3e arrondissement Voie et Bâtiments de Nîmes, nous fit revivre avec poésie et peut-être aussi avec une certaine nostalgie, l’histoire de la construction de cette ligne des Cévennes où fut bâti le célèbre viaduc.

Voici le texte intégral de son allocution :

Il y a cent ans

II y a un siècle, le « Courrier du Gard » relatait en ces termes l’inauguration du nouveau moyen de transport qui soulevait l’enthousiasme général :

« Il était quatre heures et quart à peu près, lorsqu’au signal donné se sont fait entendre des cris aigres et retentissants, des sifflements aigus poussés par la vapeur, s’élançant furieuse et impatiente de son foyer par de petites ouvertures pratiquées à dessein, qui lui donnent issue, la compriment et l’arrêtent à volonté. Ces cris, ces sifflements sont les fanfares du moteur puis sant et infernal ; il vous parle ainsi, il vous dit combien le stimule, combien l’agite le feu qui brûle dans ses flancs. Alors la machine s’est ébranlée, alors les innombrables roues ont grondé sur les rails, alors ont couru avec une célérité progressive, avec une rapidité qui devient à la fois admirable, effrayante, miraculeuse, les chars vastes et élégants, liés ensemble comme les anneaux d’une chaîne, ou plutôt comme ceux d’un immense et brillant reptile.

« Le coup d’oeil qui s’offrait aux voyageurs ainsi ,entraînés, fut vraiment magnifique. Sur les premiers plans d’un paysage vaste et resplendissant de lumière, étaient des groupes, des masses, des files de curieux, du peuple partout, devant, derrière, à gauche, à droite, le long du sillon métallique, sur les murs qui les bordent des deux côtés, sur les terrasses, sur les toits, sur le faîte des habitations, qui fuyaient comme le vent, sur les arbres qui fuyaient comme elles, qui fuyaient comme le terrain, comme les collines, comme ces masses mouvantes, qu’on ne pouvait qu’entrevoir et qui exprimaient leur enthousiasme par des cris, par des gestes, par des saluts, par des chapeaux en l’air, par des mouchoirs agités. Il est vrai que le spectacle qui s’offrait à cette foule émerveillée devait être bien plus magnifique, bien plus ravissant que celui dont étaient frappés ceux que les voitures emportaient. »

Les ingénieurs de 1967 sont certainement beaucoup moins éloquents et moins lyriques que les journalistes de 1867, c’est pourquoi je me bornerai à vous donner quelques détails et quelques chiffres relatifs à la construction de la ligne des Cévennes.

Je rappellerai seulement qu’après l’inauguration de la section de .ligne Nîmes-Beaucaire, le 15 juillet 1839, celle d’Alès- Nîmes, le 19 août 1840, le charbon put atteindre le Rhône, sans transbordement intermédiaire, à partir du 25 octobre 1841, date à laquelle fut inaugurée la section de La Levade à Alès.

L’activité inlassable de Paulin Talabot, auquel nous devons notre premier chemin de fer gardois, s’élargit alors à l’ensemble du réseau qui devint, en 1857, la Compagnie P.-L.-M., dont il fut nommé directeur général en 1862.

Ce fut l’époque où se construisit l’essentiel de notre réseau national.

La liaison directe de Paris à Nîmes par Clermont et les Cévennes y figure en bonne place et le 12 août 1867 eut lieu la mise en service de la section Villefort- La Levade.

Cette nouvelle relation Paris- Nîmes doublait fort heureusement la ligne de la vallée du Rhône, entre la capitale et la Méditerranée, en rompant l’isolement des Cévennes.

Son tracé difficile à travers les montagnes coupées de vallées profondes comporte des courbes nombreuses, jusqu’à 200 m de rayon.

Son profil en long, aussi difficile que le tracé, présente des déclivités qui atteignent souvent 25 mm par mètre.

C’est pourquoi nous comptons 26 tunnels entre Villefort et La Levade, dont celui de La Bégude qui mesure 1 723 m de longueur. Les ponts et viaducs sont également fort nombreux et le viaduc du Luech, qui est le héros de cette fête, mesure 384 m de longueur, en courbe de 200 m de rayon. Il comporte 29 arches en plein cintre et domine la rivière de 46 m. Il fut construit en 19 mois, du 1er octobre 1865 au 1er mai 1867, par un effectif de 200 ouvriers. Malgré son âge, il se porte toujours comme un « pont neuf » !

Atteint par une bombe, le 19 août 1944, la cinquième arche fut endommagée, mais il n’en reste rien aujourd’hui.

Le prix de cet ouvrage atteignit 570 000 francs-or. Si nous avions à le construire actuellement, en maçonnerie identique, il en coûterait approximativement 8 millions de francs actuels (ou 800 millions d’anciens francs).

Le prix du billet Chamborigaud- Alès était, en 1867, de 1,65 F ; il est actuellement de 3,70 F. Le kilomètre de chemin de fer a donc moins augmenté que le mètre cube de maçonnerie.

Vous pourrez admirer, dans le cadre de l’exposition qui vous sera présentée tout à l’heure, par M. le Maire, une superbe maquette du viaduc, due au talent de M. Nicolas, professeur au lycée technique de Nîmes, ainsi que des dessins d’exécution provenant des archives de l’arrondissement de la voie de Nîmes et sur lesquels vous pourrez voir quelques détails intéressant le gros outillage utilisé.

Crampton

« …depuis cent ans, tu nous as amené du beau monde… » © L. Vaussy.

 

La décision ministérielle du 23 juillet 1867 qui autorisait la Compagnie P.-L.-M. à mettre en exploitation la section de Villefort à La Levade, subordonnait cette autorisation à un ralentissement de la vitesse des trains au passage du viaduc du Luech. C’est pourquoi aujourd’hui encore, la vitesse qui est de 70 km/h pour les trains et de 80 km/h pour les autorails, sur l’ensemble de la ligne, est réduite à 40 pour les trains et 50 pour les autorails sur le viaduc. Permettez-moi, en terminant, de vous dire quelques mots de la vénérable locomotive que vous avez devant vous. Elle est du type Crampton, pèse 28 tonnes et sa conception date de 1849. Elle régna près de quarante ans sur les réseaux Nord, Est et P.-L.-M., en tête des trains les plus rapides.

Dès 1853, sur le Nord, elle était autorisée à rouler à 120 km/h.

En 1855, des Crampton remorquèrent le train de l’empereur Napoléon Ill, de Marseille à Paris, à la vitesse moyenne de 100 km/h.

Ce train, il est vrai, était très léger (une voiture et un fourgon), mais la performance n’en est pas moins remarquable et tout à l’honneur de l’esprit sportif de l’empereur et des cheminots de l’époque.

En 1889, une vieille Crampton battit le record de vitesse à 144 km/h, à l’occasion d’un concours organisé par le P.-L.-M.

Cette machine, conçue pour la vitesse comme il apparaît au diamètre de ses roues motrices (2,30 m), remorquait, il y a un siècle, les trains rapides et express dans la vallée du Rhône et dans la plaine du Languedoc.

Pour la ligne des Cévennes, la Compagnie P.-L.-M. fit construire de puissantes locomotives de montagne, à 4 essieux moteurs. Ces machines pouvaient remorquer des trains de 200 tonnes, à 20 km/h en rampe de 25 mm par mètre. Avec un train de voyageurs de 85 tonnes, elles montaient les mêmes rampes à 35 km/h.

L’une de ces machines assurait encore la réserve à Villefort, en 1939, paraît-il ! Malheureusement il n’en reste plus aucune aujourd’hui et, après bien d’autres machines à vapeur, les Diesel 67000 les ont définitivement remplacées.

Bien des amis du chemin de fer regrettent ces témoins du passé et, si vous êtes sensibles à la poésie des locomotives à vapeur, je vous livre ces quelques vers, d’un poète bien méridional :

C’est la locomotive haletante et coquette ! Un doux parfum se mêle à ses blanches vapeurs… Laboure, ô char de l’abondance, Et nos plaines et nos vallons. Ta fumée est une semence Qui fertilisera nos sillons.

La fête folklorique

Les personnalités furent invitées à s’asseoir dans de jolies calèches : un cortège coloré et musical se forma, précédé par trois fiers cavaliers vêtus de la « Blodo » ancestrale.

L’un d’eux n’était autre que l’écrivain Jean-Pierre Chabrol, natif de Chamborigaud, qui caracolait sur son cheval camarguais.

Ce défilé multicolore, composé de plusieurs centaines de jeunes gens costumés, escorté d’une foule considérable, se dirigea vers le centre de la ville aux accents de la musique folklorique locale et des Farandoleurs Cheminots Nîmois pleins d’allant et de dynamisme.

La place était trop petite pour accueillir toutes les personnes venues de la région. Après les discours d’accueil de MM. Grollemund et Balmont, maire de Chamborigaud, le public put s’approcher de la table d’honneur pour y déguster les spécialités du pays : la confiture de châtaigne arrosée d’un peu de « Clinton », suivi d’un morceau de « Pélardon », ce fromage de chèvre des Cévennes qui sent si bon la montagne.

M. Gueudar-Delahaye fait revivre
l’histoire de la construction du viaduc… © L. Vaussy.

 

A 17 h 45, dans la salle des fêtes, les nombreuses personnalités purent assister, en avant-première, à la projection du film en couleur « La Voûte », réalisé par Jean Lhote d’après un scénario de J.-P. Chabrol. Ce conte en images, qui passera cet hiver sur le petit écran, a été tourné en mai dernier à Chamborigaud avec la participation de tous les habitants on y reconnaîtra « Vieljus » et « Cagnard » qui jouent les rôles des deux adversaires, le sympathique berger, Emelyne et Noël, deux jeunes gens au coeur tendre. Interprété avec autant de naturel par des villageois sincères, ce court métrage plaira sûrement aux téléspectateurs.

A 18 h 30, trente concurrentes en habit cévenol se présentèrent pour concourir à l’élection de la « reine de la châtaigne ». Devant tant de coquetterie, le choix était difficile. Le titre suprême fut décerné à Mlle Nadine Chambon, étudiante, de Chamborigaud. Rivalisant de charme, deux demoiselles d’honneur furent élues : Mlles Agnès et Josiane Domergue, de Lyon. Mlle Aline Meseguer, en costume d’artésienne reçut le titre du plus bel habit folklorique.

Trois expositions de valeur étaient offertes aux nombreux visiteurs. Dans une grande salle, M. Nicolas, cheminot en retraite, présentait une maquette de son fils figurant le célèbre viaduc. Cent quatre-vingt-dix heures furent nécessaires à ce jeune professeur de dessin pour construire ce véritable chef-d’oeuvre de 4 m x 4 m agrémenté d’un train miniature circulant sur l’ouvrage d’art, à la plus grande joie des enfants.

De beaux tableaux étaient exposés dans la salle voisine, parmi lesquels il fallait remarquer trois oeuvres de M. Leprince- Ringuet, homme de science certes, mais aussi artiste, qui avait su harmoniser géométrie et couleurs pour évoquer les grandes villes : « Port calme », « Néons » et « Ville rouge de nuit ».

A la mairie, un musée de peinture offrait aux regards des connaisseurs les oeuvres d’Albert et Lucie-Marguerite, peintres d’Alès et des Cévennes.

La soirée se poursuivit par des danses folkloriques données par les Farandoleurs Cheminots Nîmois. Ce groupe dirigé par Aimé Conguet et Alfred Lieby, comprend 34 danseurs et musiciens et détient depuis trois ans, tous les challenges « Aimé Durand » c’est l’un des plus représentatifs de la Provence et du Languedoc, à en juger par la qualité de « danse des épées » et « La Moisson ».

Le groupe folklorique devant « le petit train ». © L. Vaussy.

Le groupe folklorique devant « le petit train ». © L. Vaussy.

 

En intermède, plusieurs conteurs cévenols nous firent goûter le patois de cette région du midi.

Le spectacle son et lumière

Vint enfin le moment tant attendu.

Il était 23 heures lorsque « La Princesse du Rail » fit son apparition sur le viaduc illuminé avec magnificence.

La nuit sereine et étoilée se prêtait admirablement à ce spectacle grandiose. C’est alors que la voix de J.-P. Chabrol résonna dans la vallée où le viaduc se mirait dans les eaux tumultueuses du Luech.

Il nous conta, avec toute sa verve, toute sa sensibilité, la merveilleuse légende du viaduc de Chamborigaud qu’écoutaient dans la nuit les oiseaux et les vieux châtaigniers tordus par l’âge.

Dans une étude sur Paul Arène par Juliette Bonfils, nous avons lu que l’art de conter est essentiellement art français, à moins qu’il ne soit davantage provençal. Quant à Anatole France, il estime que parmi tous les conteurs français, depuis Perrault et Madame d’Aulnoy, c’est à Paul Arène et Maupassant qu’il faut décerner le plus beau titre de noblesse dans la littérature française… « Ces deux princes de conteurs auront pour l’emblème, le premier l’olive, le second la pomme. »

A Jean-Pierre Chabrol, prince des conteurs de la « Cévennes », j’offre la « châtaigne ».

Trois soirées consécutives, le même spectacle se renouvela… Là, toute la Cévennes resplendissait, brillait de mille feux et criait sa fierté jusqu’à l’horizon. Quelle apothéose !

Les variétés

Au cours des deux jours qui suivirent le centenaire du viaduc, les fêtes se succédèrent les unes aux autres à la grande joie des petits et des grands : aubades, jeux pour enfants, défilés et danses folkloriques, farandoles, gala de variétés, bals avec danses anciennes et modernes.

A côté de J.-P. Chabrol, dont c’était un peu le festival, se trouvaient également Aimé Vielzeuf, auteur d’histoires des Cévennes et des maquisards. Côte à côte, ces deux écrivains ont dédicacé leurs oeuvres pendant des heures. Chaque jour, à midi, « La Princesse du Rail » vint se faire admirer, minuscule, mais fière sur l’imposant viaduc. Cette manifestation d’envergure, qui attira au total 50 000 personnes, fera date dans la région cévenole.

Souhaitons une pareille réussite lors du bicentenaire du viaduc de Chamborigaud !

Lecteurs qui désirent admirer cet ouvrage d’art, situé dans une de nos plus belles régions, consultez le tableau 553 du Chaix. Vous ne le regretterez pas. De plus, la table y est excellente et abondante.

Centenaire du viaduc de Chamborigaud

… bougre de viaduc, grand dépendeur de figues… © L. Vaussy.

 

Mme Michelet, éditant, il y a près de 70 années, les oeuvres du grand historien, disait :

« C’est une maladie bien française d’aller chercher ailleurs ce que nous avons chez nous. » Elle parlait de nos « Cévennes ».

« Ceux qui n’y entendent rien » a écrit Léo Larguier, de l’Académie Goncourt, « croient que cette terre est pauvre parce qu’on doit lutter avec elle comme Jacob avec l’ange avant d’être béni. Rien sans doute n’y est plantureux, insolent, abondant, mais tout. .. (je cherche le mot qui convient), oui tout est « muscat ».

Les Cévennes vous attendent, à elles seules, elles méritent le voyage.

 

Cet article est tiré du n°1120 paru le 19 novembre 1967 dans La Vie du Rail dont voici la couverture :



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