Avec les nouvelles voitures intercités Méditerranée-Atlantique (réservation obligatoire), la SNCF répond à l’attente de ses clients, en lui offrant plus de place, plus de confort et une innovation d’importance, à savoir une prise électrique à chaque place. Le technicentre industriel Charente- Périgord à Périgueux, vient de livrer pour la ligne Bordeaux – Marseille – Nice, et juste avant l’Euro, la 33e voiture. Cet axe ferroviaire compte 2,3 millions de voyageurs par an à raison de six allers-retours quotidiens. En fait, le parc entier de cette ligne est à moderniser pour l’été 2017, soit 130 voitures à raison de 400 000 euros par voiture pour un coût global de 52 millions d’euros payés par l’État, autorité organisatrice des trains d’équilibre du territoire. Dès le début de l’Euro 2016, SNCF Intercités proposera deux rames supplémentaires pour atteindre en fin d’année le nombre de 12 rames (environ 80 voitures). En matière de rénovation de voitures voyageurs, en ce moment il s’agit des anciennes Téoz, les cheminots périgourdins sont riches d’un savoirfaire à toute épreuve. Ils ont récemment rénové des voitures pour les lignes reliant Paris à Limoges, à Clermont-Ferrand et à Toulouse ou encore pour le Grand bassin parisien (GBPS). « C’est un lifting complet, explique Cyrille Delaforge, le dirigeant de proximité de l’aménagement intérieur des voitures voyageurs. Elles sont mises à nu. Nous revoyons tout du sol au plafond y compris les sièges et les sanitaires.
C’est une révision générale avec transformation pour certaines voitures. » Des suspensions plus souples et un intérieur résolument moderne : la SNCF avait pour maîtres mots confort, praticité et sécurité. Les assises et les têtières ont été retravaillées et adaptées au confort durable. L’espace s’agrandit entre les visà- vis mais aussi pour les personnes à mobilité réduire (PMR). Pour elles, les sanitaires ont été également repensés et des voitures sont pourvues de portes adaptées. Elles s’ouvrent latéralement pour offrir une plateforme qui recevra un fauteuil roulant à l’aide d’un chariot transbordeur. Certaines voitures possédaient un espace fumeur qui a été supprimé pour laisser place à des sièges, augmentant ainsi leur capacité. Pour d’autres, un espace convivial équipé d’un baby-foot est créé pour le temps de l’Euro. L’ambiance devient chaleureuse, grâce à de nouvelles liseuses à LED plus performantes et plus économes en énergie. La principale innovation concerne toutes les voitures, les 2e comme les 1re classe, dont les nouvelles tables portefeuilles sont équipées de prise de courant. D’autres prises sont fixées sous les vitres pour les sièges en file. Les clients, tout âge confondu, n’auront plus de problème de batterie pour leur téléphone, ordinateur ou autre tablette durant leur voyage. « Nous répondons là à une demande de nos clients, explique Sébastien Bontemps le dirigeant de proximité du service électrique. Nous profitons du démontage et de la remise à neuf du plafond pour y glisser un touron branché au tableau électrique et qui, par ramification, alimente toutes les tables. » À la sortie des ateliers de Périgueux, les Intercités livrée carmillon ont fière allure en entrant dans la lumière de la transversale Bordeaux – Marseille – Nice.