Pour échapper à la guerre, de nombreux Ukrainiens se sont précipités dans les gares pour embarquer à bord de trains les conduisant loin des zones de conflit. Dans le sens retour, des trains acheminent de l’aide humanitaire. Les cheminots ne ménagent pas leurs efforts pour maintenir le service et de multiples initiatives sont lancées pour tenter de venir en aide aux Ukrainiens.
Seule issue pour fuir la guerre après la suspension des vols des compagnies aériennes : la voie terrestre. Rapidement, des opérateurs ferroviaires ont mis en place une sorte de pont ferroviaire pour aider les populations à fuir les zones de conflit. Il s’agit notamment d’un train de nuit quotidien reliant Prague en République tchèque et Przemysl, à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, puis assurant le retour, toujours de nuit, acheminé par l’opérateur tchèque RegioJet.« Il y a dix voitures-couchettes et jusqu’à dix wagons de fret ferroviaire », précise Nike Brooks, le secrétaire général de l’association Allrail, qui souhaite mettre l’accent sur la mobilisation de nombreuses compagnies ferroviaires, publiques et privées.
« Organisé au pied levé » par RegioJet, poursuit Nike Brooks, le premier de ces trains a quitté le er 1 mars Prague à destination de Przemysl, en partenariat avec les chemins de fer ukrainiens Ukrzaliznytsia (UZ), l’organisation caritative tchèque Člověk v tísni (« personnes dans le besoin » en tchèque) ainsi que les entreprises de fret ferroviaire ČD Cargo et Rail Cargo Group.