C’est la résurrection d’une gare détruite en 1990 avec l’avènement du tout-voiture il y a 25 ans. La gare d’Irigny, au sud de Lyon, revient en force avec sa (re)mise en service le 9 septembre. Elle devient la halte ferroviaire d’Yvours-Irigny et est promue pôle multimodal pour booster les transports publics dans ce secteur. « Il n’est pas courant d’inaugurer une gare TER », s’est réjoui ainsi Franck Lacroix, directeur général SNCF-TER, qui a longtemps vécu dans la commune. Irigny est d’ailleurs selon lui le symbole de ces aménagements au niveau national pour « une mobilité partagée permettant de lutter contre la thrombose du centre-ville et l’abandon des territoires ruraux ».
La halte d’Irigny qui « préfigure le RER à la lyonnaise »
Mieux, pour les élus locaux, le maire de Lyon Gérard Collomb en tête, et le président de la métropole David Kimelfeld, la halte d’Irigny « préfigure le RER à la lyonnaise qui a la chance de bénéficier d’une étoile ferroviaire aux branches multiples dont la majorité des habitants habitent à moins de cinq kilomètres d’une gare ». RER lyonnais encore fantasmé qui sera réalisé grâce à un partenariat volontaire entre la région, la métropole, la SNCF, le Sytral et l’État. Le maire d’Irigny, également vice-président à la Mobilité de la métropole, n’a pas manqué de rappeler « un combat de 15 ans » pour obtenir « sa » gare(1) sur la ligne TER Lyon – Givors – SaintÉtienne (44 trains/jour).
Une gare modèle
Une gare modèle avec deux quais de 170 m de long, passerelle piétonne et deux ascenseurs. Un accès avec badge permet judicieusement l’accès direct au personnel de l’entreprise voisine (1 800 employés). L’ensemble est complété par un parc-relais de 294 places, des places de covoiturage, 38 places/ consignes pour deux-roues et une gare routière pour deux lignes de bus. La gare d’Irigny dessert Lyon-Perrache et le métro A-tramway (en 12 minutes) ainsi que la gare d’Oullins et le métro B-tramway (7 minutes). En 2020, le bus Express reliera Irigny à la place Bellecour par le site propre sur l’ex-A6-A7 devenue M7.
(1) Coût : 9,5 millions d’euros, dont 71 % par la métropole, 23 % la région, 4,5 % Irigny, 1,5 % l’État.