Gare du Nord : un projet contesté
Les réunions de concertation ont été tendues, les associations ne sont pas toutes convaincues, la Ville de Paris est d’un enthousiasme très modéré. Principal motif de la contestation, une part jugée trop importante concédée aux commerces. L’aménageur, StatioNord (34 % SNCF, 66 % groupe Auchan), fait comme si tout allait pour le mieux. Mais il lui a déjà fallu faire des concessions.
Le 24 juin 2015, gare du Nord, Jean-Michel Wilmotte présente en public à Anne Hidalgo et aux dirigeants de la SNCF son projet de transformation du monument de Hittorff. Anne Hidalgo est rayonnante. La veille, le CIO a tranché : Paris organisera les jeux Olympiques de 2024. Ça tombe bien, la nouvelle gare sera prête en 2022. Pour les Jeux, Paris ouvrira aux voyageurs du nord de l’Europe une porte d’entrée rivalisant avec la londonienne gare de Saint Pancras, souligne la maire de Paris. Idée majeure : on va créer une grande passerelle en arrière de la gare, en amont de la verrière, pour accéder aux trains tout en libérant de l’espace. Avancé sans être chiffré, le projet est vite jugé très coûteux, difficile à réaliser, et peut-être inacceptable par les Monuments historiques. Sous cette première forme, il est abandonné.