Transilien SNCF Voyageurs espérait attirer 1 000 personnes à son grand forum de recrutement organisé au Stade de France, le 6 février. L’objectif a été tenu et dépassé avec 1 300 candidats reçus sur place par les recruteurs et les experts métiers de l’entreprise.
Après Ground Control en gare de Lyon en 2023, c’est au Stade de France que Transilien SNCF Voyageurs a organisé un grand forum de recrutement le 6 février, avec l’appui de France Travail, Oriane Ile-de-France et des missions locales. Dédié notamment aux métiers de la conduite et de la maintenance des trains, l’événement a fait le plein de visiteurs. Transilien s’était fixé l’objectif de 1 000 candidats. Au final, 1 300 personnes – hommes, femmes, jeunes et moins jeunes – ont été reçues sur la dizaine de stands animés par 140 experts métiers et chargés de recrutement Transilien. « Nous avons fait le plein de CV ! Le fait d’avoir dépassé notre objectif initial de visiteurs est très positif. Cela montre que dans nos métiers, il n’y a pas de souci d’attractivité », commente Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, qui estime avoir besoin en 2024 de plus de 900 collaborateurs supplémentaires, dont 400 conducteurs en Ile-de-France. « Pendant les JO de Paris 2024, nous ferons circuler 4 500 trains de plus que la normale afin d’absorber le surplus de voyageurs. »
De 11h à 19h, les visiteurs, qui s’étaient préalablement inscrits sur une plateforme en ligne, ont pu échanger avec des professionnels aguerris et pour certains, passer des entretiens de présélection pour rejoindre l’entreprise ferroviaire. Pour ceux-là, le recrutement définitif se fera dans les quarante jours suivant le forum. « Il n’y a pas de profil particulier, nous avons reçu beaucoup de personnes en deuxième partie de carrière, en reconversion. », résume Isabelle Graillot, DRH de Transilien SNCF Voyageurs. C’est le cas de José, 43 ans, cariste, qui veut devenir conducteur de trains. « Dans mon métier actuel, le salaire par rapport aux conditions de travail, ça ne suit pas… Et puis, à la SNCF, il y a la sécurité de l’emploi », dit-il.
« La motivation est le critère principal pour exercer un métier avec beaucoup de responsabilités », assure Isabelle Graillot. Une fois recrutés, les futurs conducteurs de train, tram-train ou RER embrayeront sur une formation rémunérée de 12 mois dans l’un des huit campus Traction (Dijon, Lille, Lyon, Nancy, Rennes, Saint-Denis, Toulouse, Tours). « Nous renseignons les candidats potentiels en soulignant qu’il s’agit d’une formation dense et exigeante, ce qui demande un fort investissement personnel », souligne Tom, cadre Traction. Face à lui, Pascal, 40 ans, venu présenter son CV, assure que cela ne le rebute pas. « Je suis complètement disponible et motivé », affirme-t-il. A quelques mètres de là, un simulateur de conduite connaît un franc succès avec des dizaines de personnes massées devant, attendant leur tour pour prendre les manettes. « Je suis venue me renseigner sur le métier de conductrice de train principalement », explique Emmanuelle, 27 ans, venue avec une amie, elle aussi intéressée par les offres proposées. « J’ai pu échanger avec un recruteur qui m’a donné toutes les infos utiles et m’a décrit toutes les étapes à suivre, allant du CV au salaire. » Les salaires des conducteurs débutent à 35 000 euros brut par an, « en fonction de leur profil » indique Isabelle Graillot. Soit environ 2 000 euros net par mois. S’y ajoute pour l’agent qui le souhaite, un accompagnement par l’Action sociale SNCF pour trouver, durant les quatre mois qui suivent l’embauche, un logement à un loyer attractif, situé à moins de 20 km du lieu de travail.
Le forum visait aussi à attirer des candidats potentiels vers des métiers “sédentaires” : l’entreprise a besoin de recruter 150 agents de maintenance et de 200 agents de services en gare, notamment en vue du prolongement à l’ouest du RER E (Eole) jusqu’à Nanterre (printemps 2024) et jusqu’à Mantes-la-Jolie en 2026, avec l’ouverture de trois nouvelles gares (Poissy, Houilles-Carrière-sur- Seine, Villennes-sur-Seine). Sur le stand spécifique RER E, les recruteurs délivrent les informations pratiques et utiles sur les différents postes à pourvoir dès maintenant pour « construire l’avenir de la ligne E » : technicien et technicien supérieur de maintenance, technicien supérieur en dépannage, opérateur ferroviaire industrie, chef d’équipe, gestionnaire opérationnel de site, agent support de la production… Au rez-de-chaussée, le stand de la Suge attire, lui aussi, de très nombreuses personnes, hommes et femmes. Derrière le comptoir, Christophe et Sylvie, en tenue d’agents de sûreté, répondent aux questions liées à la formation, la rémunération et la zone géographique. Le duo se réjouit d’avoir collecté des CV intéressants. « Il va y avoir de gros besoins pour les JO notamment », commente Christophe.
« Ce forum a permis de faire connaître la grande diversité de nos métiers », conclut Christophe Fanichet, « mais également de faire valoir les perspectives d’évolution au sein de l’entreprise. »
Tout est bien qui finit bien!