Les temps changent, les esprits aussi : Keolis est prêt à expérimenter la concurrence lorsque celle-ci s’ouvrira dans les TER. Alors que pendant de nombreuses années, l’opérateur de transport public, filiale de la SNCF, a toujours affirmé avec force qu’il était hors de question qu’il s’intéresse aux TER exploités par la SNCF, Guillaume Pepy se serait « décrispé » sur la question, selon plusieurs acteurs ferroviaires.Interrogé par La Vie du Rail, le président de la SNCF confirme, expliquant « qu’on ne peut répondre à des appels d’offres si on ne propose pas du neuf ». Selon lui, « nous pourrons répondre à des appels d’offres à deux, à trois, voire à quatre, pourquoi pas avec d’autres partenaires ». Il faut s’appuyer, explique- t-il sur les compétences de Keolis qui « sait répondre à des appels d’offres et sait réinventer des plans de transports ». Mais, ajoute-t-il, « il est hors de question que Keolis réponde contre la SNCF ». De son côté, Jean-Pierre Farandou explique aussi « ne pas s’interdire, le moment venu, de participer à l’expérimentation ». Plus vague, il indique qu’il « faudra voir comment s’organise la relation avec la SNCF ». Il reconnaît que la position de la maison mère « est plus ouverte sur le sujet ; la réflexion a mûri ». Selon lui, l’exemple du T11 (cette ligne francilienne de tramway, monopole de fait de la SNCF, va être confiée à Keolis) ne sera pas forcément suivi. Si on sait que l’exploitation sera moins chère (d’où l’approbation de cette « sous-traitance » par le Stif), on ne connaît pas exactement le montant de l’économie permise.
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