La vaccination en entreprises monte en puissance. Dans les cabinets médicaux SNCF, elle est réalisée en complémentarité avec celle des médecins traitants. A la RATP, un dispositif de vaccination dédié au personnel a été mis en place, s’appuyant sur les équipes de médecins du travail de l’entreprise.
La vaccination contre la Covid- 19 se fait essentiellement dans les cabinets médicaux SNCF et selon les directives gouvernementales. « Elle est réalisée en complémentarité des médecins traitants qui, faute de doses, n’auraient pu vacciner ces personnes fragiles », indique la SNCF.
« A ce jour (9 avril, NDLR), cette vaccination ne peut être réalisée qu’avec le vaccin AstraZeneca puisque non autorisé par les pouvoirs publics pour des agents plus jeunes et seulement stockable dans des réfrigérateurs classiques, ce qui n’est pas le cas pour les vaccins Pfizer et Moderna. »
Aujourd’hui, le seul vaccin mis à disposition du groupe ferroviaire est le vaccin AstraZeneca que se procurent les médecins du travail ou les généralistes directement auprès des pharmacies « avec les aléas de la distribution et du manque de doses. Dans le cas où un autre nouveau vaccin serait disponible en France et la tranche d’âge abaissée, le service médical prendrait sa part à une vaccination plus large de ses agents », annonce la SNCF. Pour rappel, le nouveau calendrier vaccinal, annoncé le 11 avril, prévoit l’ouverture de la vaccination aux plus de 55 ans à partir du 12 avril. Le 15 juin, elle sera élargie à toutes les personnes majeures de moins de 50 ans.
La question de la vaccination fait partie des sujets que la CFDT Cheminots a prévu d’aborder lors d’une audience nationale qu’elle a sollicitée auprès de la direction de l’entreprise. « Nous souhaitons obtenir de nouvelles mesures protectrices pour les agents », résume Thomas Cavel, secrétaire général. Le syndicat demande à la direction « d’intervenir très rapidement auprès des pouvoirs publics afin que les agents assurant la production ferroviaire – gares, dépôts, ateliers, technicentres, agents à bord des trains ou de la Suge, chantiers de SNCF Réseau – puissent être vaccinés de manière prioritaire et sur la base du volontariat, ce qui est parfaitement légitime au regard des missions de service public assurées par les cheminots ainsi que du niveau d’exposition de certains métiers ».
La RATP avec un dispositif dédié
Depuis le 4 mars 2021, avec l’autorisation de la Direction générale du travail et la mobilisation de ses médecins de soins et de santé au travail, la RATP a mis en place un dispositif de vaccination dédié à son personnel en s’appuyant sur les équipes de médecins du travail au sein de l’entreprise. « Elle est effectivement une des premières entreprises à avoir mis en place un dispositif de vaccination de ses salariés avec ses propres moyens », selon la PDG Catherine Guillouard.
Au début de la semaine du 12 avril, 455 salariés correspondant aux critères d’éligibilité ont bénéficié d’un vaccin, chiffre qui devait augmenter les jours suivants en fonction des nouveaux critères. « Depuis le 12 avril, suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, la population éligible à la vaccination est étendue à toutes les personnes volontaires de 55 ans et plus, avec suppression du critère de comorbidité », indique la RATP. Par ailleurs, la prescription médicale n’est plus obligatoire. « Les critères d’éligibilité sont adaptés en suivant l’ensemble des évolutions décidées par les pouvoirs publics conformément au phasage du protocole national de vaccination, et suivant la disponibilité des vaccins. La RATP est fortement mobilisée depuis le début de la crise pour protéger ses salariés. »
L’entreprise a mis en place des mesures barrières adaptées à l’exercice de chacun de ses métiers et a été la première entreprise de transport public à équiper ses exploitants de masques chirurgicaux et de gel hydroalcoolique. « Enfin, s’agissant du tertiaire, nous appliquons bien sûr la recommandation du télétravail à 100 % pour les activités le permettant et par exception celle des quatre jours de télétravail par semaine. »
A chaque nouveau cas identifié, les ressources humaines, les managers en lien avec les médecins du travail engagent une analyse de la situation et mettent en place si nécessaire des mesures pour casser les chaînes de contamination (isolement des cas contacts, campagne de test, désinfections…).
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