La Nouvelle-Aquitaine a accepté le 7 février d’apporter 225,6 millions d’euros supplémentaires pour boucler le financement de la LGV Sud Ouest, suite au refus de participer de plusieurs collectivités. Le 15 février, le Conseil d’Etat devait à son tour se pencher sur le dossier, ce qui permettra ensuite de créer un établissement public chargé de piloter le dossier. Rappelons que le projet GPSO, qui comprend les lignes Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax, est estimé à 14,3 milliards d’euros, dont 40 % pris en charge par l’Etat. Les 4,1 milliards promis par l’exécutif sont fléchés sur la ligne Bordeaux – Toulouse, estimée à 10,3 milliards d’euros au total, dont 8,5 milliards pour la ligne elle-même et 900 M€ pour chacun des aménagements au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux. La LGV Sud Ouest doit faire gagner une heure de trajet entre Paris et Toulouse.
Cet article est tiré du numéro 3872 de La Vie du Rail.
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Le financement de la LGV Sud Ouest, qui doit mettre en 2030 la 4e ville de France [Toulouse] à 3h10 de Paris, contre 4h12 actuellement, a été officiellement (et heureusement) bouclé.
Selon la région Nouvelle-Aquitaine, comme les 24 collectivités ont validé l’ensemble du plan de financement, maintenant la société de financement va pouvoir se créer.
Ce plan de financement, très critiqué localement par les élus écologistes et une dizaine d’associations environnementales opposés au projet, doit être transmis le 22 février au Conseil d’État, avant un examen en Conseil des Ministres en mars.
Le projet des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax est en effet un chantier historique. Ces deux lignes nouvelles font partie du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (abrégé en GPSO), qui comprend également d’importants projets d’aménagements des pôles ferroviaires majeurs de Bordeaux et de Toulouse.
La création des lignes à grande vitesse est évidemment un projet d’avenir. Il réduira les temps de déplacement pour rendre le train compétitif par rapport à la voiture et l’avion. Tandis que les temps de trajet plus courts offriront une proximité accrue avec les grandes villes européennes comme Bilbao ou Barcelone, de nouvelles liaisons régionales permettront de mieux relier les villes moyennes d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine entre elles.
C’est un grand rendez-vous ferroviaire européen et un meilleur aménagement du Grand Sud-Ouest qui se dessine en pleine brillance devant nous.