Après la grève dure du 10 novembre, menée par les conducteurs de métro et de RER de la RATP sur les salaires et les conditions de travail, les syndicats haussent de nouveau le ton. Réunis en intersyndicale (CGT-RATP, FO-RATP, La Base RATP et l’Unsa Pôle Ferré), ils estiment dans un communiqué que leurs « revendications (revalorisation statutaire, mise à niveau des effectifs…) n’ont pas été entendues ». Et ils appellent « à poursuivre et à durcir le mouvement de grève dès janvier 2023 ». En ligne de mire, les négociations annuelles obligatoires 2023 (NAO), qui ont débuté le 9 décembre. La direction a annoncé que l’augmentation générale de 2,2 % décidée le 1er juillet dernier serait finalement appliquée rétroactivement dès le mois de janvier 2022. Faisant le compte des différentes mesures salariales prises en 2022, elle estime avoir redistribué 200 millions d’euros aux salariés.
Pour 2023, l’entreprise souhaite se caler sur le niveau d’inflation prévisionnel pour faire des propositions salariales, un niveau jugé sous-évalué par les syndicalistes. Les discussions vont se poursuivre mais le calendrier s’annonce déjà tendu alors que le gouvernement s’apprête à présenter en début d’année prochaine son projet de réforme des retraites. Un autre sujet potentiellement explosif.
👉 Cet article est tiré du numéro 3917 de La Vie du Rail.
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