C’est la conséquence du plan de réduction des coûts annoncé l’automne dernier par Alstom pour comprimer sa dette de deux milliards d’euros d’ici mars 2025 (la dette atteint actuellement 3,4 milliards) : le constructeur français a annoncé le 19 avril avoir conclu un accord avec Knorr-Bremse AG pour la vente de son activité de signalisation conventionnelle en Amérique du Nord pour un prix d’achat d’environ 630 millions d’euros.
Alstom précise que cette transaction concerne la partie « conventionnelle » de l’activité de signalisation en Amérique du Nord, mais pas les solutions CBTC (Communications Based Train Control) pour les réseaux urbains et le standard ETCS (European Train Control System). Le périmètre cédé représentait un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros sur l’exercice 2023/24, selon le vendeur.
La clôture de cette transaction reste soumise « aux seules conditions habituelles, notamment l’approbation des autorités réglementaires, et devrait avoir lieu dès l’été 2024 », ajoute Alstom, qui est accompagné par Crédit Agricole CIB en tant que conseil financier, White & Case LLP en tant que conseil juridique, Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP en tant que conseil antitrust, et Accuracy pour les due diligences financières.
Cette annonce intervient deux mois avant l’arrivée de Philippe Petitcolin au poste de président d’Alstom, tandis que Henri Poupart-Lafarge doit devenir directeur général. L’ancien directeur général de Safran ayant la réputation d’être un « cost killer », la reprise en main d’Alstom ne fait que commencer…
Une étape importante dans la mise en œuvre du plan de désendettement du leader mondial de la mobilité intelligente et durable.