L’attaque du train postal Glasgow – Londres en août 1963 – le plus grand braquage de l’histoire à l’époque – a largement inspiré les scénaristes. Ainsi, en 1988, dans le film britannique Buster, le chanteur Phil Collins participe lui-même au casse mythique.
Les limiers de Scotland Yard sont sur les dents cette nuit d’août 1963. A la hauteur du Bridego Bridge sur la West Coast Main Line, au nord-est de Londres, une équipe de malfrats vient d’attaquer le train postal Glasgow – Londres, mettant la main sur un incroyable butin : 2,6 millions de livres sterling, l’équivalent d’environ 65 millions d’euros d’aujourd’hui, un record pour l’époque… Pendant l’opération, qui dure à peine quelques minutes, aucun coup de feu n’est tiré, ce qui contribuera à asseoir la légende d’un casse qui a pris une place tout à fait particulière dans l’histoire du grand banditisme, héritant même outre- Manche du surnom The Great Train Robbery (le grand braquage de train). Ce braquage légendaire a inspiré de nombreux films. Le site Internet Arte.tv propose actuellement en ligne le film Buster, sorti en 1988 avec en tête d’affiche le chanteur Phil Collins, alors au sommet de sa gloire. Il campe le rôle de Buster Edwards, un voleur sympathique et « chanceux » qui change d’envergure quand il participe au braquage du train postal aux côtés de quatorze complices. Il voit dans ce hold-up l’opportunité d’offrir à sa compagne June (Julie Walters) la sécurité qu’elle demande. Le coup est préparé de main de maître. La bande parvient à stopper le convoi en travestissant un signal, obligeant le conducteur à s’arrêter en pleine voie. En quelques minutes, les sacs bourrés d’argent liquide sont exfiltrés du train et les bandits en fuite. Mais la route est encore longue pour pouvoir profiter du magot… Phil Collins n’a pas seulement fourni une prestation des plus honorables pour son premier et unique rôle principal au cinéma. Il a également écrit deux de ses plus grands succès pour assurer la bande originale du film : «A Groovy Kind of Love» et «Two Hearts». Le Buster de David Green offre une version du déroulement de l’attaque du train postal Glasgow – Londres et des années qui ont suivies. Une version parmi d’autres… Plus de cinquante ans après le célèbre braquage, un certain nombre de questions demeurent sans réponses. Si la plupart des membres de la bande ont été jugés et incarcérés, l’homme qui a fourni l’ensemble des informations sur le train et son précieux chargement n’a jamais été officiellement identifié. Gordon Goody, le cerveau du braquage, a donné son nom dans un documentaire en 2014. Il s’agirait d’un certain Patrick McKenna, décédé plusieurs années auparavant et qui ne peut donc pas se défendre face à ces accusations. Gordon Goody est mort à son tour en 2016 dans sa retraite dorée en Espagne, à l’âge de 85 ans, emportant avec lui ses secrets. Une chose est certaine, la grande majorité du butin n’a jamais été retrouvée…
« The Great Train Robbery » a eu lieu aux petites heures du 8 août 1963. La British Rail Class 40 No. D326 était la locomotive diesel-électrique impliquée dans le vol. Elle est restée indemne pendant l’événement et est retournée au travail, bien qu’elle ait plus tard été retirée et mise au rebut. Mais à ce jour, 7 unités de British Rail Class 40 Type 4 sont préservées.