C’est déjà une star. Mais c’est une star accessible. Il suffit de demander à parler à « Émilie », à l’un de ses collègues de l’escale de Saint-Lazare, pour qu’il vous guide aussitôt. La veille au soir, juste avant le journal de 20 heures de TF1, elle a décrit son métier d’agent d’escale dans un clip, premier d’une série qui vise à montrer le travail des agents. Mais des « vrais » agents : Émilie s’appelle bien Émilie. Elle exerce vraiment le métier d’agent d’escale et elle travaille sans conteste à Saint-Lazare. Les agents qui racontent leur métier sont, et seront, filmés sur le vif, au travail, quelques heures avant la diffusion. Une gageure lorsqu’on connaît les délais de « production » de l’audiovisuel. Mais l’équipe est très légère. « Ils étaient trois », raconte l’agent d’escale : un caméraman, un preneur de son et le réalisateur. « Ça a pris trois heures », ajoute-t-elle. « Mais c’était plutôt court, parce qu’ils avaient prévu quatre heures ». C’est toujours ça de gagné pour le montage.
Dans la salle de repos, Émilie raconte l’aventure. « Le réalisateur est venu en février pour les repérages ». Pourquoi elle ? « J’étais la seule femme ce jour-là », dit modestement Émilie, que tous ces collègues ne cessent de taquiner depuis le matin. « On a tous fait un selfie avec elle ! », rit l’un d’eux. Aucune jalousie de ne pas avoir été choisi. « De toute façon, ils cherchaient une fille ! », ajoute un autre, sans regret.
Émilie, la trentaine est en poste à Saint-Lazare depuis août 2014. « En février, au moment des repérages, je n’étais même pas encore commissionnée ». Après deux années de chômage, elle postule pour un poste à la SNCF. « Je visais plutôt la Suge », explique celle qui avait passé quelques années dans la Police. « Mais c’est l’Escale qui a répondu la première ».
Et c’est l’Escale qui la met en avant aujourd’hui.