Faire facilement le tour du Léman en France et en Suisse en transports publics au départ de Genève, une gageure ? C’est en tout cas ce qu’a tenté AlpRail (Association Lémanique pour la Promotion du Rail) le 24 juin en faisant le parcours organisé par RER Sud-Léman, association qui demande la réhabilitation de la liaison ferroviaire Genève – Evian – Valais. L’objectif ? Identifier les maillons manquants du réseau de transports en commun, les inévitables changements et donc les ruptures de charge qui pénalisent les voyageurs tant français (Ain, Jura, Savoie, Haute-Savoie) que suisses (Genève, Vaud Valais).
Le trajet direct de Genève à Evian peut s’effectuer aujourd’hui en une heure et sept minutes. Là où le bât blesse, c’est que la gare d’Evian est en cul-de-sac, sans service public de proximité pour rejoindre Saint-Gingolph. L’arrêt de la ligne de bus (sans correspondance avec le Léman Express) se situe à 230 mètres. « Mais l’accès se fait par des escaliers et un cheminement plein de ronces, sans possibilité d’accès direct pour les personnes portant des valises ou à mobilité réduite », indique Tobias Imobersteg, président suisse d’AlpRail (Vaud). « Le temps de trajet en bus pour Saint-Gingolph prend 33 minutes. Or, d’Evian à Saint-Gingolph, les 17 km à parcourir prendraient probablement la moitié du temps si on pouvait le faire en train. » La voie ferrée, fermée en 1998, a été maintenue mais elle attend toujours sa réhabilitation.
AlpRail, pour « la promotion et la défense du transport par rail conçu comme un service rendu à la collectivité ». A ce titre, l’association « s’engage en faveur du maintien et du développement d’un réseau ferroviaire complet en région Léman – Mont-Blanc, apte à supporter tout type de trafic ».