La quatrième ligne TER à adopter la tarification à un euro a été lancée vendredi 22 en Languedoc-Roussillon. Il s’agit de la section La Bastide – Mende – Marvejols, en Lozère. Elle suit Nîmes – Le Grau-du-Roi, première à avoir été convertie au billet à un euro, à l’été 2011, puis Perpignan – Villefranche et Carcassonne – Quillan.
Contrairement aux précédentes, cette ligne ne fonctionne pas en antenne quasi autonome. Une difficulté de plus, les billets à un euro n’étant disponibles, par convention avec la région, que dans les gares de la ligne concernée. De ce fait, la SNCF a dû imaginer des carnets de coupons destinés aux abonnés venant du sud, souvent lycéens, afin d’éviter des foules aux guichets de La Bastide pendant les correspondances. Jean Ghédira, directeur régional de la région SNCF de Montpellier, estime à 10 % la hausse de fréquentation attendue sur La Bastide – Marvejols du fait du billet à un euro. Bien moins que sur Perpignan – Villefranche, où l’exploitant a enregistré un bond de 400 % entre les cinq premiers mois de 2012 et ceux de 2011.
Sur Nîmes – Le Grau, le bond de fréquentation a été l’été dernier de 600 %, dopé par la saisonnalité balnéaire (108 000 voyageurs sur deux mois). Cet été, les compositions y seront allongées en pointes, moyennant transfert sur route de quelques rotations d’extrémités de services. « Dans les Pyrénées-Orientales, le train est redevenu concurrentiel avec l’autocar du conseil général qui double la ligne, comme dans de nombreux autres cas, et qui est tarifé à un euro », relève le directeur régional. L’occasion pour lui de souhaiter une coordination entre région et départements pour « privilégier les rabattements sur les doublons ». Prochaine étape : le passage à un euro de la section de la ligne des Causses Béziers – Neussargues – Ceilles – Roqueredonde, petite gare située à la frontière de Midi-Pyrénées.
Michel Gabriel LÉON