La SNCF et l’allemand ITL (Import Transport Logistik) travaillent ensemble sur des flux franco-allemands et belgo-néerlandais. L’annonce du rachat de 75 % de l’opérateur allemand par la compagnie nationale, le 7 avril 2008, se traduit désormais par une collaboration étroite sur le terrain. A partir de ce mois d’avril, une quarantaine de trains destinés au secteur de la chimie devraient être conjointement exploités. Il s’agira en quelque sorte d’un premier « test ». La conduite sera assurée par ITL sur les sections allemandes et par VFLI, filiale de la SNCF, dans l’est de la France. Les locomotives interopérables de type BB 437000 seraient utilisées. Un premier engin, la BB 437022, s’est d’ailleurs rendu dans la région de Dresde, où est basé le siège d’ITL. Depuis son acheminement, le 18 janvier, il a servi à divers tests et formations, notamment en tractant des convois opérés par l’opérateur allemand.
Cette synergie entre ITL et une entité de la holding Transport et Logistique Partenaires de la SNCF n’est pas la première. La démarche a été inaugurée au Benelux, en septembre 2008, où la filiale belge SNCF Fret Benelux (SFB) et ITL exploitent ensemble une relation entre Anvers et Duisbourg. ITL et l’armateur chinois Orient Overseas Container Line OOCL (Hongkong) ont contractualisé pour assurer la traction de navettes de combiné entre la Ruhr (Duisbourg Intermodal Terminal à Rheinhausen) et le port d’Anvers. Pour cet unique aller-retour hebdomadaire, SFB intervient comme tractionnaire « sous-traitant » de Roosendaal au faisceau anversois Noordzeeterminal, où le changement de traction intervient : la Traxx MS ITL laisse sa place à une G 2000 BB ou une Class 66 SFB. Selon ITL Benelux, cette situation est provisoire : « Il est prévu que nous puissions prochainement poursuivre en Belgique avec la même locomotive électrique. »
Laurent CHARLIER