Déjà un an que l’Elizabeth Line, « le RER londonien » également connu sous son nom de projet Crossrail, est en service ! Mais un peu plus de six mois seulement se sont écoulés depuis que la ligne violette est exploitée de bout en bout sans changement, tous les jours, à une fréquence proche de celle promise. Et pour avoir droit à la fréquence nominale de 24 trains par heure dans chaque sens en période de pointe, les usagers ont dû attendre un an, avec l’entrée en vigueur du nouvel horaire, le 22 mai dernier. Un nouvel horaire qui propose, en heure creuse, pas moins de 16 trains par heure et par sens dans le tunnel qui traverse le centre de Londres. Et l’aéroport de Heathrow, à l’ouest, est désormais mieux desservi par les rames de la nouvelle ligne, à raison de six fois par heure pour les terminaux 2 et 3, dont quatre relations ont le terminal 4 comme terminus, contre deux pour le terminal 5.
Le premier anniversaire a permis d’évaluer la fréquentation de l’Elizabeth Line, sans doute appelée à croître dans le futur, vu que les conditions n’étaient pas optimales durant les premiers mois (fréquence réduite, fermeture le dimanche, gare de Bond Street ouverte en retard, changements nécessaires à Paddington et Liverpool Street etc.), sans parler de la reprise post-Covid attendue. Inversement, l’effet de curiosité a sans doute contribué à gonfler la fréquentation initiale, supérieure à 2,5 millions de voyages au cours de la première semaine d’ouverture. Un an après, la fréquentation hebdomadaire moyenne de l’Elizabeth Line se chiffre à 3,5 millions de voyages, soit environ 600 000 voyages par jour du lundi au vendredi. Deux fois moins que la ligne A du RER, son équivalent francilien ouvert par étapes depuis 1969 et unifié fin 1977, mais au bout d’un an seulement !
TfL estime que la nouvelle ligne contribue à la reprise économique après la pandémie, en facilitant l’accès aux transports publics, et que son retour sur investissement sera positif dès la fin de l’exercice 2023/24. Les estimations de TfL suggèrent de plus que l’ouverture de l’Elizabeth Line a induit environ 140 000 voyages quotidiens supplémentaires à Londres, du lundi au vendredi. Enfin, la satisfaction des usagers atteint 82 % dans l’enquête menée au cours du trimestre de janvier à mars 2023.
L’Elizabeth Line est un service ferroviaire hybride urbain-suburbain à haute fréquence à Londres et dans sa banlieue. Il gère des services sur une infrastructure dédiée dans le centre de Londres, de la Great Western Main Line à l’ouest de la gare de Paddington jusqu’à Abbey Wood et via Whitechapel jusqu’à la Great Eastern Main Line près de Stratford; le long de la Great Western Main Line jusqu’à Reading et l’aéroport d’Heathrow à l’ouest; et le long de la Great Eastern Main Line jusqu’à Shenfield à l’est. Le service porte le nom de la reine Elizabeth II , qui a officiellement ouvert la ligne le 17 mai 2022 lors de son année du jubilé de platine; les services voyageurs ont commencé le 24 mai 2022.
Certains services tôt le matin et tard le soir se rendent au terminus de la ligne principale de Londres Paddington au lieu de traverser le centre de Londres. De même, certains trains précoces, de pointe et tardifs circulent entre le terminus de la ligne principale de London Liverpool Street et Gidea Park, en contournant Whitechapel.
À l’ouverture d’Old Oak Common, tous les trains desserviront Old Oak Common, ceux qui ne desservent pas les succursales de Reading ou d’Heathrow y feront marche arrière.
De nouvelles stations ont été proposées pour desservir l’aéroport de London City, et des extensions ont été proposées à Ebbsfleet au sud-est, Milton Keynes au nord-ouest, Staines au sud-ouest et l’aéroport de Southend à l’est.
Les services sur l’Elizabeth Line sont exploités exclusivement par une flotte de trains Aventra de classe 345 de neuf voitures qui a été achetée spécialement à cet effet. Chacune des 70 unités en service mesure 200 mètres de long et est capable de transporter jusqu’à 1500 passagers.
L’introduction de ce nouvel horaire a marqué la dernière étape du projet Crossrail et a fourni des fréquences plus élevées, une plus grande connectivité et des temps de trajet plus rapides pour ceux qui utilisent l’Elizabeth Line.