Les élus du Grand Est n’ont pas attendu Emmanuel Macron, et sa proposition de développer les RER métropolitains, pour s’attaquer au sujet. Strasbourg a mis en service son RER le11 décembre.
Une bonne semaine après les annonces d’Emmanuel Macron, le 27 novembre sur YouTube, promettant dix RER métropolitains, Pia Imbs, la patronne de la métropole de Strasbourg et Jean Rottner, le président de la région Grand Est, étaient à Paris pour présenter à la presse leur RER métropolitain. Il est entré en service le 11 décembre. Ce sera le premier RER à grande échelle hors Ile-de-France où il existe depuis 1969. Si on met à part le Léman Express qui relie Genève à Annemasse.
Un RER nommé REME pour « Réseau express métropolitain européen ». « Un projet de 700 millions d’euros à ce jour, sur lequel nous travaillons depuis quatre ans, et cinq ans de boulot nous attendent encore », prévient le patron de la région qui ambitionne de relier en 2030, à fréquences cadencées, plusieurs métropoles régionales et transfrontalières : Nancy, Metz, Epinal, Mulhouse-Bâle, Sarreguemines- Sarrebruck, Karlsruhe, de l’autre côté du Rhin. Et d’aller même jusqu’à Reims. Depuis le 11 décembre, il va jusqu’à Moslheim, Haugueneau, et une ligne « traversante » relie directement Saverne, au nord-ouest de Strasbourg, à Sélestat, au sud, sans correspondance à la gare centrale.
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Le REME dessert neuf gares dans l’Eurométropole. Par la suite, il est envisagé de créer de nouvelles haltes, la modernisation de gares existantes et la création de nouveaux quais à la gare centrale de Strasbourg. Le réseau est appelé à se déployer jusqu’à l’horizon 2030.
Pour les promoteurs du REME, l’objectif est de réduire l’usage de la voiture, dans une agglomération marquée par des pics de pollution liés au trafic automobile et aux embouteillages. Le nouveau réseau doit absolument offrir une alternative crédible à la voiture individuelle.
À ce jour, sur la zone d’emploi de Strasbourg, la voiture (et autres véhicules à moteurs) est encore très majoritaire.