Confronté à une cinquième vague de Covid, le secteur du transport public tente de dresser un bilan intermédiaire de la crise sanitaire : déplacements en baisse, augmentation des modes doux, changements d’habitudes… Les acteurs du secteur veulent croire qu’il est possible de tirer du positif de ces épisodes.
Si le Covid a fait perdre 10 à 15 % de fréquentation à Transdev, Xavier Aymonod, directeur Innovation et Clients-voyageurs, souligne que la France s’en sort mieux que d’autres pays. Depuis la crise sanitaire, le trafic des transports publics a baissé de 60 % en Australie, de 50 % aux Etats-Unis, de 40 % aux Pays- Bas et de 30 % au Portugal. Seule la Suède fait mieux que la France. Mais en jouant les prolongations, la pandémie pourrait laisser des traces durables. Les enquêtes de Transdev démontrent que si jusque-là on pouvait espérer un retour du trafic à la normale une fois sorti du Covid, désormais ce n’est plus si sûr. Car si 88% des voyageurs sont revenus, 10 % ont pris l’habitude de moins utiliser les transports publics. Soit parce qu’ils télétravaillent, soit parce qu’ils se sont tournés vers la marche, le vélo ou la trottinette. 5 % disent qu’ils ne reprendront plus les transports publics, certains préférant la voiture, d’autres la marche. Transdev espère tout de même regagner 1 à 1,5 % de clients en 2022. Au-delà de nos frontières métropolitaines, en Outre-Mer, le Covid a eu les mêmes effets. « Le trafic du transport public a chuté de 85 % lors du premier confinement. S’il est revenu à