Après un arrêt en 2017, le train de nuit qui relie Paris à Tarbes devrait être réactivé l’année prochaine, mais l’itinéraire et les horaires ne conviennent pas aux élus locaux. Un courrier a été envoyé au ministre des Transports pour faire part de leur mécontentement.
Les élus du Sud-Ouest haussent le ton. Pour la deuxième fois depuis le début de l’année, ils ont envoyé le 27 avril une lettre à Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports, pour lui faire part de leur mécontentement à propos des conditions de reprise du train de nuit entre Paris et Tarbes, telles qu’elles sont envisagées pour 2022. Ce qui devait être une bonne nouvelle risque de se transformer, assurent- ils, en occasion manquée.
Selon eux, il faut relancer le train La Palombe bleue, qui permettait, jusqu’en 2011, de relier Paris à Hendaye (près de la frontière espagnole) via Bordeaux et Tarbes. « Quand le train passait par Bordeaux, c’était un des trains de nuit les plus intéressants, comme le confirme d’ailleurs l’Autorité de régulation des transports (l’ART). Ce qui a fait le succès de la Palombe bleue, c’était son itinéraire : Paris-Bordeaux- Dax puis 2 branches : une vers Pau-Béarn, et l’autre vers Hendaye. On pouvait alors s’épargner une nuit d’hôtel et vraiment passer une journée entière à Paris. Inversement, on pouvait passer une journée entière à Hendaye ou profiter de connexions intéressantes avec le réseau ferré espagnol », souligne Max Brisson, le sénateur des Pyrénées-Atlantique, en pointe dans ce combat. Enrelançant une liaison Paris- Tarbes via Toulouse (et non plus par Bordeaux), comme l’envisage aujourd’hui le gouvernement, l’intérêt se réduit, affirme l’élu.