L’expertise française s’est toujours distinguée sur les systèmes de pilotage automatique et de contrôle-commande, en inventant le premier pilotage automatique analogique dès les années cinquante en collaboration technique avec la RATP. Il y a 20 ans, l’arrivée du CBTC (Communication Based Train Control) et l’espacement par cantons mobiles déformables a bouleversé la donne. A quelles évolutions techniques doit-on s’attendre dans les années à venir ? Les invités à la table ronde organisée sur le sujet le jeudi 26 novembre ont pu apporter leurs réponses à un public qui, pandémie oblige, a pu assister au débat en télétransmission.
Dure période pour les opérateurs de transports. Ils ont dû maintenir une desserte forte malgré une fréquentation en chute. Mais lorsque l’heure du déconfinement retentira pour de bon, les opérateurs devront s’efforcer de retrouver la confiance de leurs clients. « C’est le cœur du sujet, redonner toute l’attractivité au transport en commun, où nous avons perdu de 20 à 30 % de fréquentation. Nous devons être force de proposition auprès des autorités de transport qui, forcément, ont des finances impactées par cette crise », souligne François Vinsonneau, directeur centre d’excellence métro/tram chez Keolis. La crise sanitaire imprimera également sa marque sur la façon dont les projets seront menés à l’avenir.
Pour Paul-Edouard Basse, directeur grand compte de Siemens (ex Interelec), cette crise ne sera « qu’une parenthèse ». Siemens assiste à un redémarrage des projets sur lesquels certaines améliorations vont être toutefois apportées, « comme sur le confort des passagers, l’espace disponible et le suivi des flux ».
Son groupe se veut confiant. La croissance amorcée depuis plusieurs années dans le domaine de l’autonomie et le métro automatique devrait largement continuer dans les années à venir, estime Paul- Edouard Basse. Car les projets d’automatisation ne manquent pas.