À peine Élisabeth Borne avait-elle fait part de ses doutes sur la pertinence économique des dessertes TGV qui vont loin dans le territoire desservir de petites villes (et qui sont déficitaires pour 70% d’entre elles) que des voix se sont élevées pour s’indigner de cette possible remise en cause. «Après la régionalisation de certains trains d’équilibre du territoire (TET) en 2016 et 2017 – qui s’est globalement traduite par le désengagement de l’État sur le réseau des lignes nationales secondaires – Villes de France déplore que SNCF Mobilités, comme l’État qui reste autorité organisatrice des transports ferroviaires au niveau national, opte pour un système ferroviaire à deux vitesses, conçu sur un mode « origine-destination » de « métropoles à métropoles », au mépris du reste du territoire», écrit l’association dans un communiqué, rappelant que «les élus des Villes de France demandent plus de cohérence d’ensemble, et réclament depuis plusieurs années que soit mis en oeuvre un schéma national de desserte ferroviaire». Sa présidente, Caroline Cayeux, a aussitôt demandé à être reçue rapidement par Élisabeth Borne, la ministre des Transports.
De son côté, Bernard Aubin, secrétaire général du syndicat First et fin observateur du monde ferroviaire qui relate ses impressions sur son blog Le Hérisson du Rail, rappelle qu’aucune conclusion n’a pour l’instant été prise. Mais, ajoute-t-il, «les expressions subliminales du gouvernement sur la SNCF laisseraient penser que les principales décisions, que ce soit en termes de mobilité ou d’avenir de la SNCF ont d’ores et déjà été arrêtées».
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J’aime bien le dernier paragraphe de l’article. Le Hérisson, c’est votre seule source ? Dans ce cas, je commence à comprendre le problème du rail en France…