Contrastant avec quelques grandes liaisons inter-européennes desservies par la grande vitesse, les liaisons ferroviaires de proximité ont disparu en grand nombre, et les projets de réactivation (comme Pau – Canfranc) ont du mal à se concrétiser. Les opérateurs ferroviaires européens se sont concentrés sur leur pré carré à l’exception les liaisons desservant une zone d’emploi attractive (Luxembourg, Allemagne, Suisse). Les automobilistes ne savent plus ce qu’est une frontière, et les modes de transport les plus polluants ont le vent en poupe (dont le low-cost aérien).
Les volontés transfrontalières partagées montrent pourtant qu’il existe des possibilités ferroviaires, (confer Strasbourg – Offenbourg), en particulier si vous bénéficiez d’un voisin argenté et mobilisé en faveur des déplacements bas-carbone (Belfort – Delle – Bienne, qui se connectera au TGV). Les opportunités restent nombreuses. Le potentiel existe, qu’il s’agisse de Dunkerque – Ostende le long d’un rivage urbanisé, de Maubeuge – Charleroi, de Reims – Charleville-Mézières – Namur, de Thonon vers le Valais suisse via Saint-Gingolph, etc. Mais l’Europe, après avoir renoncé à accorder la priorité au mode le moins polluant, limite ses financements pour le ferroviaire aux grands corridors fret, au moins jusqu’en 2030. Espérons qu’à cette date maintenant proche au vu de la durée d’un projet, des crédits européens appuieront les liaisons transfrontalières locales.
Le regard de la Fnaut
Chaque mois, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) nous fait part d’une difficulté, grande ou petite, rencontrée par les usagers
Tout le monde sait que l’Europe – et le Gvt français – ont fait de l’écologie leur priorité (cf l’ecotaxe) !