Du jour au lendemain, la ligne K du Transilien a échangé ses rames Inox pour 16 rames Francilien. Le 2 septembre en fin d’après-midi, cette relation entre Paris-Nord et Crépy-en- Valois, à cheval sur l’Île-de-France et les Hauts-de- France, a mis en service le nouveau train de Bombardier après quatre mois de travaux préalables.
Un coup de sifflet donné par Valérie Pécresse, le 2 septembre à 16h08 à Paris- Nord, et la ligne K du réseau Transilien a troqué d’un seul coup son parc de BB 17000 et de trains « Inox », rénovés mais fatigués, contre 16 rames Francilien tout juste livrées par Bombardier. À cheval sur les régions Île-de- France et Hauts-de-France, la ligne reliant Paris à Crépy-en- Valois (Oise) n’est pas la plus importante des lignes du réseau Transilien, ce qui a facilité le basculement d’un type de train à l’autre sans phase de transition. Ce changement, qui aura coûté quelque 160 millions d’euros entièrement financés par le Stif, sera certainement apprécié par les 12 000 voyageurs quotidiens de la ligne K, qui bénéficieront ainsi de trains spacieux, silencieux, aux couleurs vives… et climatisés ! 16 trains plus sûrs aussi, avec leurs 16 caméras de surveillance, et informant mieux ses voyageurs, avec 16 écrans. Pour autant, l’arrivée des nouvelles rames à plancher haut sur la ligne ne s’est pas faite d’un coup de baguette magique.
Alain Krakovitch, directeur de SNCF Transilien, a profité de l’inauguration de l’arrivée du Francilien sur la ligne K, à la gare du Nord, pour féliciter SNCF Réseau, qui en quatre mois de travaux, dont quatre week-ends « coup-de-poing », a adapté l’infrastructure à l’arrivée des Francilien. Une grande partie des travaux nécessaires a ainsi porté sur les quais, qu’il a fallu mettre à hauteur (sauf dans les gares partagées avec TER, à plancher bas), doter de balises indiquant au train la hauteur du quai (câblage des balises compris), voire rallonger quelques quais trop courts ! Ce qui a pu impliquer des déplacements d’appareils de voie et des caténaires les surplombant. Quatre mois et quatre week-ends de travaux grâce auxquels la SNCF espère gagner « quatre points de régularité », selon Alain Krakovitch, pour passer de 88 à 92 % de trains à l’heure sur la ligne K. Également présent à la cérémonie, Laurent Bouyer, président de Bombardier Transport France, a rappelé que le Francilien est un train « made in Hauts-de-France ». Une région dont le vice-président délégué aux transports, Gérald Darmanin, était présent à la cérémonie aux côtés de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et du Stif. Cette dernière a rappelé que le déploiement du Francilien n’est pas terminé, annonçant l’arrivée prochaine de nouvelles rames sur la ligne L (banlieue Saint-Lazare).