Même lorsqu’ils n’intéressent plus le chemin de fer, les terrains appartenant à la SNCF peuvent encore servir. Surtout s’ils se situent dans Paris intra-muros. C’est un peu le constat qu’on peut faire, un an après la création de la branche immobilier de l’Epic SNCF créé en juillet 2015. A l’occasion de ce quasi premier anniversaire de SNCF Immobilier, Benoit Guignon, le directeur de cette activité, qui a succédé à Sophie Boissard en février, avait organisé la visite de trois chantiers emblématiques de cette politique d’aménageur souhaité par la branche, et l’une de ses trois missions, avec celui de bailleur, avec celle de gestionnaire d’immobilier et de bailleur, notamment social. Avec 20 000 hectares de foncier, dont 3 000 urbanisables dès à présent SNCF Immobilier a de quoi pleinement jouer ce role d’aménageur, autrement dit porter des projets qui mélangent logements et services publics comme des crèches, ou privés comme centre de tri de colis.
Le 22 juin, Eric Quignon a montré trois projets parisiens à trois stades d’avancement illustrant ce propos : un ancien depot en devenir, La Chapelle rue Ordener, un terrain porte de La Chapelle, dont le chantier a commencé, il y a six mois et qui associe aussi bien du logement social, que de l’accession à la propriété, et un centre distribution de colis. Et un dernier lieu proche de la gare de Pont-Cardinet, dont quatre des cinq immeubles ont déjà été livrés et pour trois d”entre eux, déjà occupés. à peine finis, preuve de l’intérêt qu’ils ont suscités. Dans ce projet, la SNCF a gardé un ancien bâtiment, certes modeste et réhabilité, mais qui témoigne du passé ferroviaire. C’est ce même esprit qui prévaut sur l’ancien dépôt de La Chapelle. La SNCF a lance un appel à projet, très en amont de la réhabilitation du lieu, afin de faire émerger très tôt les meilleures idées. Et garde espoir de conserver la travée du dépôt qui arbitait le pont roulant, et pourquoi pas d’y installer à demeure une locomotive, comme le symbole du passé ferroviaire du lieu. La pop-up fête printano-estival de Ground Control en 2015, renouvelée, et augmentée de matériel ferroviaire, prêté par la Cité du train en 2016, a révélé à la SNCF que les Parisiens étaient friands d’histoire ferroviaire.